Sentiment d’Efficacité Personnelle & Estime de Soi
Qu’est-ce que le sentiment d’efficacité personnelle ?
Le sentiment d’efficacité personnelle (« self-efficacy ») est un concept développé par le psychologue Albert Bandura.
Il désigne les croyances d’une personne sur sa capacité d’atteindre des buts ou de faire face à différentes situations.
Ce sentiment constitue un déterminant important de la motivation à agir et de la persévérance vers des buts car le niveau d’effort investi est en fonction des résultats attendus.
Le sentiment d’efficacité personnelle influence les accomplissements et le bien-être de plusieurs façons.
En règle générale, un fort sentiment d’efficacité amène à se fixer de meilleurs buts, à faire plus d’efforts, à persévérer davantage et à mieux se remettre des échecs.
Un faible sentiment d’efficacité est souvent un élément important de la dépression.
D’ailleurs, le concept est utilisé en psychothérapie et dans des programmes d’interventions afin de favoriser l’atteinte d’objectifs dans de nombreux domaines ; notamment liés à la santé (tels que l’arrêt du tabagisme, la perte de poids, l’adaptation à une maladie comme le diabète…), scolaires ou professionnels –
Comment développer son sentiment d’efficacité personnelle ?
L’expérience :
Les expériences personnelles, de réussites ou d’échecs, sont les plus influentes sur le sentiment d’efficacité.
Il est ainsi important de pouvoir faire, le plus souvent possible, des choses dont on sait être capable et de se reconnaitre dans la réussite de ces choses.
Plus on se donne du positif plus on a tendance à adopter ce reflexe de pensée.
Egalement, vous pouvez adopter la méthode des « petits pas » qui permettra de valoriser chaque petite étape réussie.
Ainsi, l’énergie emmagasiné de ces réussites boostera sa détermination et viendra du coup affaiblir l’impact des petits échecs qui se transformeront vite en réussites !
Se parler positivement (à soi) et formuler ses phrases positivement (aux autres) aide à voir le ciel plus bleu. Une roue vertueuse !
Ainsi, bannissez les « il faut, je dois, je ne veux plus… par j’ai envie, je veux, je choisis,… »
Et aussi, reformuler une critique « tu n’a pas fait ci, ça, … » par ce que tu veux dire c’est que tu as besoin de… plus de… d’avoir…. ».
L’observation d’autrui :
Observer quelqu’un d’autre réussir à atteindre un but augmente le sentiment d’une personne qu’elle peut réussir elle aussi.
C’est pour cela qu’il est conseillé de regarder des films inspirants, de personnes inspirantes, de challenges, de réussites et aussi le plus possible ; positifs ou même drôles.
L’effet est garanti ! on se sent hyper bien après ; on veut dévorer le monde !
Ce sont les neurones miroirs qui nous font croire que nous sommes le/la héroïne ; presque de l’hypnose, nous faisant ressentir et inscrire dans notre ADN que nous avons fait toutes ces choses…. Incroyable non ?
Dans la même veine, nous serions la somme des 8 personnes que nous côtoyons le plus.
Attention alors aux types de personnes qui nous entoure.
Plus elles sont positives, plus vous le serez ; plus elles ont de l’ambition, de la détermination, s’inscrivent dans l’action, plus il est probable que vous le soyez davantage.
Mais attention à l’équilibre, c’est bien aussi d’être avec des personnes sincères, bienveillantes, même si elles n’ont pas toujours le moral.
Prenez juste soin d’être avec les personnes qui vous font du bien la majorité du temps.
La persuasion sociale :
Il s’agit des encouragements ou découragements. Il est généralement plus facile de diminuer le sentiment d’efficacité personnelle de quelqu’un que de l’améliorer.
Ici aussi, la méthode c’est de ne pas prendre les paroles des autres pour argent comptant. Ok c’est leur point de vue, par rapport à leur vie, leur besoins. Personnes n’est VOUS, donc on entends l’autre sans pour autant lui donner raison.
Il est aussi possible de reformuler plus positivement ces paroles qui semblent être démoralisantes. Soit encore, éviter cette personne qui est trop dans la critique.
Certains ne peuvent s’en empêcher et pour autant vous aime quand même, mais il faut savoir faire des choix dans son propre intérêt. Il arrive que la distance soit une des options.
Les facteurs physiologiques et émotifs :
Les gens se fient aussi en partie à leurs états émotifs et physiologiques pour juger de leur capacité.
Ils interprètent leurs réactions de stress et de tension comme un signe de vulnérabilité.
C’est parce que l’on n’accepte pas ses émotions ou que l’on a dû mal à les identifier que nous nous sentons moins capable de faire face.
Hors, tout le monde (ou presque- pas les pervers-) ressentent des émotions de stress, d’anxiété, de doute, de colère et ils paraissent pourtant « stables ». C’est qu’ils savent qu’elle est cette émotion puis identifie sa source.
Ainsi, ils arrivent à l’accueillir puis, soit, accepter ce mauvais moment (car ont évalué le niveau d’acceptabilité) soit, agir pour l’améliorer.
Au final, ils vont tout de même réaliser ce qu’ils avaient prévus avec un bon niveau de confiance, quand d’autres seront paralysés par la peur.
La clé est donc d’apprendre à reconnaître ; accueillir ses émotions avec bienveillance et évaluer ses possibilités d’agir dessus en nourrissant, notamment, le(s) besoin(s) qu’elles appellent.
– Besoin de reconnaissance, de respect, de liberté, … souvent en lien avec nos valeurs ! –
Cela implique d’être aussi en capacité de demander à autrui de répondre à son besoin ou, de s’autoriser à le nourrir !
Si c’est une de vos problématiques, je vous conseil de mettre en pratique « la Communication Non Violente » elle vous permettra de dépasser ce frein.
Conclusion
Les personnes qui ont un sentiment d’efficacité personnelle élevé ont tendance à avoir une meilleure estime de soi et à être plus optimistes.
Elles ont aussi tendance à avoir une meilleure vie sociale et à moins souffrir d’anxiété et de dépression.
Le concept d’efficacité personnelle est au centre de la théorie sociale cognitive de Bandura. Il a aussi été largement adopté dans différents modèles psychologiques.
Par exemple, il constitue une composante du concept de soi, avec l’estime de soi et les identités de soi, selon le modèle de Rosenberg.
Qu’allez vous faire pour améliorer votre sentiment d’efficacité et par la même occasion prendre soin de votre estime de vous ?