Les lois du Temps

Le temps

Pourtant les femmes sont des championnes de la gestion du temps, mais nous pouvons toujours faire mieux, non ? S’appuyer sur les lois du temps peut nous y aider, surtout que justement il nous faut ce temps pour nous ressourcer de temps en temps !

Gagner du temps n’est pas pour en faire plus, mais pour faire mieux et se ressourcer, qui fait que l’on fait encore mieux !

Attention ! Soyez aussi critique vis-à-vis de ces lois, certaines se contredisent presque. Il faut donc voir les subtilités et ce qui peut s’adapter dans vos situations respectives.

Retrouvez 8 Lois qui vont vous aider ci-dessous

1. Loi de Pareto : focalisez-vous sur l’essentiel

On doit à l’économiste italien Vilfredo Pareto cette règle :

20% des produits équivalent à 80% de la valeur du stock. Transposée à son organisation personnelle, cette loi part du principe que 20% de nos tâches génère 80% des résultats. Par conséquent, inutile de se disperser ! Cette loi pousse à s’attacher à ce qui est impératif et essentiel, puis impératif et non essentiel, essentiel et pas impératif et enfin, au non essentiel et pas impératif. La matrice d’Eisenhower peut vous aider à y voir plus clair, vous avez beaucoup d’exemples sur le net à télécharger.

2. Loi de Laborit : supprimez le désagréable

Habituellement, on commence par les tâches qui nous plaisent, qui sont les plus simples à réaliser et que nous savons faire. C’est une erreur ! Cette loi provenant du chirurgien neurobiologiste français Henri Laborit, nous conseille de réaliser en priorité les tâches difficiles et rebutantes, le matin afin de soulager notre cerveau d’un stress créer par l’appréhension de l’inconnue. 

Pour a part j’aime plutôt faire facile et multiple le matin, ça me boost le moral d’avoir fait plein de choses, je me sens avoir avancé et du coup suis motivée pour la suite de la journée. Alors pas sûre que cette loi soit pour moi ?! et vous ?

Ajouté à La loi de Taylor ça ce complique !

3. Loi de Taylor : programmez vos tâches dans le bon ordre

Il paraît évident que nous devrions effectuer nos activités les plus ardues en premier, dans la matinée pourtant ce n’est pas toujours le cas !

Il a été démontré que le sens dans lequel on réalise nos tâches pèse sur la durée de l’exécution. Effectivement, la loi de Frédérik Taylor illustre  le fait qu’il faut réaliser les tâches qui demandent le plus d’attention lorsqu’on est le plus efficace

Il faut donc mettre en place une gestion des priorités et tenir compte aussi de notre rythme biologique  et éviter de plancher sur une tâche complexe après le déjeuner ou en fin de journée, par exemple. on préférera les activités où on se déplace, on discute, on fabrique, plutôt que des tâches cognitives, statiques.

5. Loi de Murphy : mesurez l’étendue d’une tâche

Le plus souvent, nous évaluons mal le temps que va nous prendre une activité car nous occultons les possibles aléas que nous allons rencontrer  par exemple, à cause de la complexité de la tâche que nous avons sous-évaluer.

Par conséquent, la loi de l’ingénieur Edward Murphy, nous indique donc qu’il faut calculer 5% de temps en plus pour chaque activité, mais pas plus ! la loi de Parkinson juste après nous préconise aussi de nous mettre un cadre de temps pour rester efficace !

6. Loi de Parkinson : imposez-vous des échéances

Savez-vous que plus on a du temps plus on en prend ? Ce piège peut être déjoué. Pour cela, il faut penser au temps nécessaire pour réaliser une activité et non le temps dont on dispose. Il est alors important de mettre en place des délais de réalisation et de le notifier dans votre agenda. Restreindre la durée d’une tâche, améliore notre efficacité.

4. Loi de Carlson : évitez d’être interrompu

Cette loi part du principe que le séquençage d’une tâche est le plus mauvais choix en terme d’efficience car elle prendra beaucoup plus de temps et d’énergie que si elle avait été traitée en continue.

Exit alors les interruptions intempestives de demandes des collègues, du téléphone, des notifications diverses. Il est nécessaire de prendre les dispositions adéquates afin de ne plus être interrompue dans notre élan !

Quand on planifie une tâche, on s’y tiens au maximum et s’offre une pause après chacune d’entre elles pour rester efficace sans s’épuiser.

Pour rentrer dans une bonne concentration il faut en moyenne 20 min mais elle baisse à partir de 45 min à 1 heure, donc inutile de forcer. Arrêtez pour prendre une pause, bouger, une occasion de faire le point sur les appels, rencontrer les collègues, partager des infos et revenir à ce que vous faisiez (cf; Loi d’Illich ci-après).

7. Loi d’Illich : estimez vos limites

Nous avons tous nos limites. Forcer, ne sert à rien ! Au bout d’un certain temps de travail, nous n’arrivons plus à nous concentrer et nous faisons des erreurs. 

Il devient alors contre-productif de continuer.

D’après cette règle, il s’agit alors d’être vigilant lorsque l’on ressent la fatigue et de faire une pause pour recharger nos batteries afin de poursuivre notre activité en étant concentré, motivé  et de maximiser notre performance.

Comme indiqué précédemment, 45min à 1h d’affilée semble correspondre au temps idéal.

8. Loi de l’Ecclésiaste : changez d’activité

Selon L’Ecclésiaste, texte biblique de la philosophie grecque  : il y a un temps pour tout !
Cette règle nous indique que perdre du temps peut s’avérer utile si on en gagne par la suite.

Par exemple, ranger son bureau, avant de commencer à travailler nous permettra de mieux nous organiser et d’y voir plus clair avant de commencer notre journée. Faire la sieste peut-être considéré comme une perte de temps pour certains mais c’est une perte de temps bénéfique car elle nous permettra de booster notre productivité.

Organiser sa journée en amont pour mieux gérer son temps et ses priorités !

ça peut donner quoi en synthèse ?

  • S’organiser en amont (planification, rangement, prévoir matériel, prévenir en cas de changements d’organisation/ mode de fonctionnement,…)
  • Prioriser (ne veut pas dire mettre en premier, ça dépend si c’est le bon moment!)
  • Identifier les différents moments propices pour chaque type de tâche et planifier
  • Evaluer le temps de réalisation idéal, réaliste réalisable.
  • Ajouter un petit temps supplémentaire pour souffler et, « au cas où »
  • Se déconnecter des « parasitages » sur des tranches de 45 min / 1 H

A vous de jouer !

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La communication non violente

Communiquer

La Communication Non Violente (CNV), méthode de communication modélisée par Marshall B. Rosenberg (psychologue américain décédé en 2015), est « une pratique qui invite à communiquer dans le respect des besoins, des valeurs et des sentiments de chacun.

Elle encourage à se relier à ses émotions, à prendre conscience des peurs, des jugements et des interprétations qui nuisent aux relations.

Au-delà d’une simple méthode de communication, la CNV est un véritable outil de connaissance et de transformation de soi, qui invite à l’introspection et au développement de l’empathie, non seulement envers les autres mais aussi envers soi-même.

4 principes clés

1 – Reprendre la responsabilité de ses émotions

En pratique, la méthodologie proposée par Marshall B. Rosenberg est la suivante :

  • Etape 1: Observation. Revenir à la situation objective, dénuée de tout jugement, analyse ou interprétation: que s’est-il objectivement passé? Uniquement les faits, rien que des faits.

  • Etape 2: Sentiments. Quels sentiments et émotions cette situation objective provoque en moi? Marshall Rosenberg a dressé une liste de plus de 200 sentiments et émotions (« positifs » et « négatifs ») pouvant être évoqués à cette étape du processus.

  • Etape 3: Besoins. Quels sont les besoins fondamentaux que j’ai en moi et qui, parce que satisfaits ou insatisfaits, ont provoqué cette réaction émotionnelle?

  • Etape 4: Demande. Quelle demande claire et concrète puis-je formuler pour que mes besoins soient satisfaits? Cela peut être une demande à soi-même, ou à une ou plusieurs autres personnes.

Suivre cette méthode revient à faire le lien entre sa réaction émotionnelle ; ses propres besoins et reprendre ainsi la responsabilité de ses émotions.

La communication non violente est par nature un antidote au triangle de Karpman, appelé aussi Triangle dramatique.

En effet, la CNV part du principe que la cause de tes sentiments et émotions ne réside pas dans la situation observée ni dans le comportement de l’autre, mais bien dans les besoins que tu as au fond de toi, non satisfaits, qui sont essentiels pour toi et ton bien-être.

Nommer ses ressentis, reprendre la responsabilités de ses émotions et identifier leur sources (les besoins) procure un sentiment d’apaisement immédiat et permet de trouver une solution constructiveet, non violente car prise dans le calme et non sous le coup de l’émotion.

2 – Se débarrasser du « tu » qui tue!

Souvent, lorsque l’on ressent de la colère, de la frustration ou de l’agacement, notre premier réflexe est de chercher le coupable. Pour se débarrasser de ces émotions désagréables, on se défoule sur l’autre, celui que l’on pense être à l’origine de nos ressentis.

Et tant qu’à faire des reproches, on en profite pour généraliser et amplifier: « tu as encore laissé tes chaussettes traîner au pied du canapé ! », « C’est toujours pareil avec toi! », « Tu ne comprends jamais rien! », etc.

L’autre se sentant attaqué, va alors tout naturellement contre-attaquer.

On hausse le ton, on balance tout ce qu’on a gardé pour soi durant les six mois précédents et c’est inévitablement l’escalade… tout ça pour une paire de chaussettes mal placées !?

Or, appliquer le principe N°1 et reprendre la responsabilité de ses émotions revient à recentrer la discussion sur soi, en expriment les sentiments ressentis et les besoins insatisfaits.

Pour reprendre l’exemple ci-dessus, cela revient à dire: « lorsque je vois tes chaussettes devant le canapé (situation objective) je me sens en colère (sentiment) parce qu’il est essentiel pour moi et pour mon bien-être d’avoir de l’ordre et de l’harmonie dans le salon (besoin) ».

En parlant de soi, en exprimant ses propres ressentis et besoins, nous ne somme plus dans l’attaque de l’autre. Cela apaisera automatiquement le conflit.

De plus, son ressenti est indiscutable, personne n’est mieux placé pour savoir ce que l’on ressent.

Quant à ses besoins, ce sont des besoins compréhensible par tous. Avoir besoin d’ordre, d’harmonie, de respect, de liberté, d’amour ou d’appartenance…

Attention cependant aux insinuations qui ramène au même que le « tu » qui tue.

  • Dire je me sens « incompris.e »  revient à reprocher à l’autre de ne pas te comprendre: c’est une « évaluation masquée » et non un sentiment.
  • De même, dire « j’ai besoin que tu ranges tes chaussettes » n’exprime pas ton besoin mais tes attentes vis-à-vis de l’autre.

3- Regarder l’évènement sous un nouvel angle

Dans le processus de la Communication Non Violente, la méthode décrite ci-dessus (observation – sentiments- besoins- demande), s’applique non seulement envers soi-même, mais également à l’égard de l’autre.

Dans une situation de conflit, on a tendance à croire que les actes des autres sont forcément dirigés contre nous.

Et si on changeait de perspective, pour considérer que les actes des autres sont effectués pour eux?

En reprenant une situation concrète, un conflit récent, qu’il soit professionnel ou personnel:

  • La situation objective : que s’est-il objectivement passé? juste des faits, sans aucun jugement ni interprétation
  • Lorsque cette personne a fait ce qu’elle a fait, ou dit ce qu’elle a dit, quels sentiments avait-elle l’air de ressentir?
  • Quels besoins, satisfaits ou insatisfaits, peuvent avoir déclenché ces ressentis?

Lorsque la personne est entrée en conflit avec toi, sa priorité n’était pas de te dire non et de s’opposer à ton point de vue, mais de dire oui à ses propres besoins.

Ces derniers ne sont pas alignés avec les tiens.

Communiquer avec l’autre au niveau des besoins réduit quasi-automatiquement l’intensité du conflit et permet d’apaiser la situation.

En prenant conscience des besoins de l’autre, il est possible de passer à l’étape 4 et formuler une demande concrète pour trouver une solution gagnant-gagnant. Cela permettra la satisfaction des besoins mutuels.

Et le même processus peut être appliqué pour clarifier et résoudre ses conflits intérieurs. Chaque partie qui s’exprime en toi en générant une émotion particulière a ses propres besoins! 

Et, ces conflits intérieurs ont un impact non négligeable sur nos comportements, notre rapport aux autres (que l’on en soit conscient ou non).

4 – Formuler des demandes claires et concrètes…

… et arrêter de supposer que tout le monde sait ou peut deviner ce que l’on veux!

La quatrième étape de la CNV (la demande) est indispensable pour aller au bout du processus et aboutir à des relations apaisées.

Nous avons certes tous des besoins communs, mais leur ordre de priorité n’est pas le même pour tout le monde. Les stratégies pour y subvenir varient énormément d’un individu à l’autre! 

Une fois ses besoins identifiés et exprimés, les sentiments et besoins de l’autre clarifiés, il est donc essentiel de formuler une demande claire et concrète pour parvenir à une solution qui conviendra à tous.

Alors comment formuler une telle demande?

Tout d’abord, il faut définir son objectif pour cette demande.

  • Si son objectif est d’imposer sa solution à l’autre, il ne s’agit plus d’une demande mais d’un ordre déguisé. La CNV est alors utilisée comme une stratégie pour arriver à ses fins…ce qui n’est pas du tout le but!
  • Si, en revanche, ton objectif est de trouver vraie solution en prenant compte les besoins de toutes les parties prenantes, il sera alors possible de formuler une demande efficace.

Pour ce faire, 5 conseils:

  1. Utiliser un langage positif: dire ce que l’on veut et non ce que l’on ne veut pas
  2. Être précise dans sa demande: vers qui ? Quoi ? Quand ?
  3. Formuler une demande réaliste et réalisable.
  4. Utiliser la forme interrogative: « serais-tu d’accord de…? ».
  5. Soyer ouverte à un refus. Une relation basée sur l’empathie et le respect mutuel implique, de laisser à l’autre la liberté d’accepter ou de refuser la solution proposée.

Si la demande est rejetée, il conviendra alors de questionner l’autre. Ce, pour préciser ses besoins et parvenir, au final, à une solution créative qui lui convient aussi !

Exercice :

S’entraîner à formuler des demandes simples, sans grands enjeux, sur le modèle de la Communication non violente.

Reformuler ou questionner les demandes que l’on reçoit sur le modèle de la CNV. Pour faire baisser la pression, redonner à l’autre sa part de responsabilité.

Vous allez voir comme c’est agréable d’échanger avec l’autre sur les besoins mutuels et assez accessible de finalement bien s’entendre 🙂

Pour aller plus loin

Livres/conférences: