Syndrome de l’imposteur

POURQUOI LES FEMMES ONT DU MAL À SE VENDRE, ET COMMENT S’Y PRENDRE ?

Syndrome de l’imposteur et perfectionnisme

Les femmes, avec cette tendance perfectionniste par nature, regardent d’avantage leurs faiblesses, TOUT CE QU’ELLES NE SAVENT PAS ou anticipent ce qu’il pourrait leur manquer. 

Du coup elles ne se sentent pas tout à fait légitimes à se positionner sur une évolution, à demander une augmentation, à décrocher le poste de leur rêve, car c’est trop beau. 

Le syndrome de l’imposteur s’accroche à elles.

Et voilà ! du coup certaines se retrouvent avec un nouveau boss bien moins expert qu’elles, à qui elles vont faire le job sans en avoir le poste, le salaire et la reconnaissance. 

Bim ! c’est le début d’une frustration qui va aller s’agrandir de jour en jour…… Et oui , après tout pourquoi ne pas s’être positionnée alors ??? double punition car la culpabilité va s’inviter aussi, s’accroitre de jour en jour.

Puis, ce nouveau job, loupé ! Tout au long de l’entretien elles n’auront pensé qu’aux zones d’ombres du poste, ces missions dont elles n’ont pas encore acquis d’expérience. 

Exit (ou quasi) tout ce qu’elles ont déjà relevé comme défis et toutes les compétences, qualités, ressources dont elles disposent et qui en font des candidates idéales.

Quand à l’augmentation salariale, il faudrait pas gêner, « c’est pas mon truc de me vendre ». « Et puis il y a quand-même des choses qui vont pas, ….je suis tellement bien dans mon poste, …. « 

C’est comme ça que je n’ai pas été augmenté pendant 6 ans dans un précédent job. Alors que mes confrères hommes, eux, qui allaient boire des bières avec le N+1 le soir, l’ont été chaque année ! 

Pour dire, mes résultats ont été meilleurs pourtant au moins 4 années…. mais il faut demander, argumenter, ce que je n’ai pas fait. Mon syndrome de l’imposteur m’a empêché de m’affirmer et d’obtenir ce que je méritais finalement.

Le syndrome de l’imposteur est rentré dans notre ADN, mais n’est pas une fatalité, il est possible de corriger le tir.

Passez au niveau supérieur !

Croyez-moi, personne ne sait tout, personne ne maîtrise tout et beaucoup de choses s’apprennent très bien et très vite. 

De plus s’il est question de management, savoir motiver, faire faire est le plus important, c’est même plus efficace de pas savoir le faire parfois…, mais ça, c’est un autre sujet !

Nous les femmes, nous traînons ce complexe d’infériorité et croyons devoir atteindre cette perfection. 

Regardez autour de vous, le nombre de managers, collègues pas très compétents qui ont pourtant évolués ou que vous avez dû subir ! vous pensez que vous allez faire pire ??? Vraiment ???

LES 7 FAÇONS DE DÉPASSER MON SYNDROME DE L’IMPOSTEUR

Décider

La première chose est de décider ; décider de changer de perception, décider de prendre sa place.

Si vous commencez par vous dire « oui, mais », c’est mort ! Vous allez vous trouver toutes les excuses du monde et ne pas changer. 

Le « oui, mais », c’est votre prison et aussi un jeux psychologique que l’on peut parfaitement s’infliger à soit même. Allez voir de ce coté pour ne plus y jouer « le triangle dramatique »

Dites-vous : « Ok, c’est décidé je quitte le mode « soumise/victime », je m’affirme chaque jour d’avantage et incarne la femme que je veux être à présent ».

Un pas après l’autre, petit à petit, prendre ses marques, expérimenter, ajuster, se planter, recommencer, réussir,….etc.

La vie n’est que théâtre, chacun doit choisir son rôle et le prendre ! Le vouloir et l’incarner suffisamment pour convaincre que c’est bien le nôtre. Enfilez donc le costume que vous avez choisi.

Se revaloriser

Demandez-vous si vous étiez votre meilleure amie, ce que vous vous diriez. De vos compétences, vos qualités, vos potentiels, vos talents ? faites-le vraiment !! parlez-vous à vous-même dans ce rôle et/ou écrivez le, sans aucun filtre. 

C’est parfois un peu dure au début mais amusez-vous en le faisant, relâchez la pression de devoir tout de suite réussir !

Et même, demandez ensuite à votre meilleure amie pour de vrai, ça donnera d’autres indications sans aucuns doutes.

Listez tout ce que vous faites bien, par exemple : 

  •        planifier/ organiser les vacances, 
  •        monter une étagère, 
  •        faire un compte rendu synthétique, 
  •       gérer le planning de 150 personnes, 
  •        créer des supports, 
  •        faire du lien, 
  •        conduire une réunion efficace, 
  •        trouver des solutions dans tel situation….etc. 

Il y a des choses dont vous devez vous sentir hyper fière ! alors détaillez-les au maximum.

Qu’est-ce que tout ça dit de vous, de vos compétences, qualités, potentiels ? 

Choisissez un cahier pour tout lister. Gardez le chez vous et remplissez le, le soir et les week-end.

Être Focus sur l’important

Souvent, comme nous sommes très adaptables, serviables, multitâches, les personnes nous sollicites où nous allons directement proposer notre aide dès que quelqu’un à besoin. 

C’est louable, et preuve d’un esprit coopératif, seulement, il arrive que ce soit dans un seul sens et que ses propres missions en pâtissent. 

Restez focus sur le fait que vous allez être évalué sur vos objectifs et pas sur ceux des autres. 

Du coup, soit vous bénéficiez d’un groupe très collaboratif et soutenant, alors tout va bien, soit, il va falloir vous recentrer davantage sur votre Job, donc apprendre à dire non, à donner des délais ou faire du troc (je t’aide si tu m’aides). 

Faire le tris dans ses missions, déléguer tout ce qui peut l’être vous permettra de vous concentrer sur le plus important, celui qui apporte des résultats, qui est le plus visible et le plus significatif pour l’entreprise. 

Bien que tout fasse partie de la chaine de qualité, vous avez une valeur ajoutée dans un domaine, ce qui fait la différence, et, tout vouloir faire vous écarte du plus important. 

Posez-vous la question : « est-ce que quelqu’un d’autre peut le faire ? » « est-ce que cela fait avancer mes objectifs? » Cela peut impliquer de former une personne, de devoir contrôler de temps en temps, mais si la mission n’est pas très impactante, complexe et ne fait pas appel à votre talent, faites tout pour que quelqu’un d’autre la fasse (même si c’est votre boss qui vous le demande, voyez si sa demande est légitime ou si quelqu’un d’autre peut le faire).

Gagnez ainsi en efficacité, énergie, crédibilité. Et avec de meilleurs résultats encore, vous serez reboostée, vous allez collecter également des arguments.

Posez les bases

Il ne suffit pas d’être la meilleure, de travailler comme une acharnée pour être reconnue. C’est la réalité vrai de vrai ! 

Notez que les meilleurs leaders ne sont pas ceux qui travaillent le plus. Savoir gérer son effort est la meilleure carte à jouer. Et, quand je parle de leaders, il ne s’agit pas forcément d’être manager d’une équipe. Vous êtes leaders en inspirant les autres, en forgeant leur respect et acquérant la légitimité et l’écoute de vos responsables et collègues.

Ensuite, c’est de votre responsabilité de montrer et démontrer vos atouts, de les communiquer régulièrement (à bon escient et non à tord et à travers, il ne faudrait pas devenir la stricte inverse non plus 🙂 )

Vendre c’est faire rêver.

Souvenez-vous du type qui n’arrêtait pas de rouler des mécaniques en disant qu’il était le meilleur, qu’il si, qu’il ça, faisait du relationnel toute la journée et n’avançait pas vraiment sur ses objectifs, vendait du vent à qui tendait l’oreille. Et bien c’est lui qui a eu la promotion…. alors que ses résultats, bof ! 

Etant très terre à terre et très très exigeante (et pas qu’avec soit même), le rêve n’est pas vraiment au rendez-vous avec vous, car vous donnez toujours les axes d’améliorations, les trucs à changer dans le service,.. etc. Le super boss va voir que des problèmes en vous offrant le poste, vous lui faites peur.

Donnez lui du rêve, de la simplicité, parlez-lui en mode positif.

Faites l’apologie de tout ce qui est formidable dans la boite ; sur le poste ; le service et parlez d’ambitions (pas de problèmes ou de restructuration). 

Prenez le temps (grâce à la délégation) de tisser des liens positifs avec vos collègues, ils ont une importance de taille.

Il sera toujours temps de faire les changements quand vous aurez les choses en mains, soit encore, de faire changer les choses en douceur, grâce au poids de vos résultats ajouté à votre popularité qui vous rendront alors plus crédible et audible.

Soignez votre image

C’est bien sûr adopter une communication positive, et en plus, l’apparence.

Qu’on le veuille ou non l’apparence est vecteur de crédibilité et pas seulement pour les autres, pour soi aussi. Faire un peu plus, un peu mieux ajoute à la confiance en soi.

Deux domaines; vestimentaire d’abord et posturale ensuite.

Quand on est bien habillé on se sent mieux, plus sûr de soi. Le même effet se produit lorsqu’on se tient bien droit, que nous avons une démarche assurée. Faites le test, c’est garantie !

Stop aux postures avachies devant l’ordi ou de traîner la patte jusqu’à la machine à café dorénavant !

Préparez l’argumentaire

Faire le point régulièrement sur les réussites, compétences et qualités que vous avez développé. Indiquez ensuite comment vous les avez mises en œuvre.

Là aussi, cela permet de reprendre confiance en soi et les jours « sans », ça rebooste de relire ces notes de temps en temps.

Distillées dans le temps auprès de votre boss, elles renforcent son image positive de vous. 

Informez le donc de vos réussites et fêtez-les par la même occasion, ça fait du bien et renforce encore la confiance en soi.

Mieux, lors de vos entretiens annuels ou pour candidater à un poste, vous avez la liste, les arguments que vous auriez perdu dans votre stress si vous ne l’aviez pas rempli au fur et à mesure.

Passez à l’action

Ne pas se dégonfler, passer à l’action !!

C’est aussi l’effet pervers du syndrome de l’imposteur, la procrastination. Comme on sera pas assez bien, jamais, alors j’y vais pas, je me sens paralysée, je mets en place tout un système d’évitement. Je traiterai le sujet de la peur dans un prochain post, qui j’espère vous apportera un plus dans votre cheminement.

Ce n’est pas non plus l’assurance de gagner, juste de se lancer déjà, faire l’exercice sans y mettre un enjeux de fou derrière. 

C’est plus drôle, ça donne de meilleurs résultats quand on « s’en fiche un peu » mais qu’on incarne un rôle de battante ! pour voir. => vous mettez le costume, jouez le rôle (sans pour autant changer votre nature profonde, hien !)

Le must est de bien identifier ce que veut votre interlocuteur, votre chef.

Qu’est-ce qu’il voudrait acheter chez vous ? Quels sont ses intérêts, se dont il a besoin, ses préoccupations auxquels vous pourriez répondre ? repérez les mots qui reviennent souvent dans ses phrases, cela indique souvent le besoin de l’interlocuteur.

Exprimez alors ce que vous devez avec ses expressions à lui, ou de même types pour qu’il se sente parfaitement compris dans son besoin et le rassurer.

Laissez du temps au temps

Laissez la nouvelle moi prendre place petit à petit, on y va crescendo à faire des demandes, à oser dire non, etc.

Bye, bye ce syndrome de l’imposteur, maintenant on joue au même niveau que les hommes et on prend notre place.

Vous allez découvrir de grands potentiels en vous, foncez !

Pour aller plus loin l’article ci-dessous en parle aussi

Syndrome de l’imposteur, c’est quoi ? en souffrez-vous ? passez le test =>>